Cela rebute un peu vos proches et rend vos mains moins jolies… Se ronger régulièrement les ongles fait partie des petites manies dont on aimerait bien se débarrasser.
Qu’est-ce que l’onychophagie ?
Ce terme médical paraît éloigné de notre quotidien et pourtant : près d’un Français sur deux souffre d’onychophagie. Autrement dit, il se ronge régulièrement les ongles. Une mauvaise habitude qui peut avoir des répercussions notables sur notre santé et qu’il est préférable de laisser tomber.
Mais vous avez tout essayé pour vous débarrasser de cette manie, qui vous pourrit la vie. On vous explique ses causes et on vous donne quelques astuces pour commencer à arrêter de vous ronger les ongles.
Quelles sont les conséquences de se ronger les ongles ?
La première conséquence (la moins grave dirons-nous), c’est l’inesthétisme de vos mains (ongles et cuticules compris).
Le fait de se ronger les ongles jusqu’au sang peut aussi avoir des répercussions sur votre santé. Vos ongles sont plus fragiles, et le terrain, notamment les cuticules (ces peaux autour de votre ongle) devient favorable aux infections.
De plus, quand vous portez votre doigt à la bouche, ce terrain propice au développement des bactéries et des germes est en contact direct avec votre gencive et vos dents. Gare aux possibles infections et, dans certains cas exceptionnels, aux abcès.
Quelles sont les causes de l’onychophagie ?
Le plus souvent, il s’agit du stress ou d’angoisses plus profondes. Votre travail, un problème dans votre famille ou votre relation amoureuse, un problème avec un ami, le fait d’arrêter de fumer, un régime, un souci de santé qui vous inquiète… Les causes peuvent être nombreuses.
Se ronger les ongles est une mauvaise habitude liée à l’état de stress qui commence le plus souvent dans notre enfance. Un fois est prise, il est difficile (mais pas impossible) de s’en débarrasser.
Que faire pour arrêter de se ronger les ongles ? Trucs et astuces
Trouver des dérivatifs à votre manie
Si vous savez que cette manie est due à un excès de stress, il faut trouver un dérivatif sur le moment, quand arrive l’envie de ronger. C’est-à-dire un geste ou une activité qui vous permet de penser à autre chose.
On mâche un chewing-gum pour faire baisser la tension nerveuse.
On file au sport si on en a l’occasion ou bien on fait quelques mouvements toniques si on ne peut pas aller pratiquer son activité favorite.
On peut aussi fermer les yeux et essayer de remplacer cette pensée par une autre, beaucoup plus agréable (vous sur la plage à bronze, vous à la campagne en train de randonner, vous avec un bon bouquin au bord de la piscine, vous dans les bras de votre compagnon). Au bout de quelques minutes, la “crise” est passée.
Enfin, on peut aussi remplacer la mauvaise habitude par une autre habitude. Outre le chewing-gum,
Le pansement
Très efficace, l’ajout de pansement sur l’ongle du doigt qu’on a l’habitude de ronger. C’est une bonne solution provisoire. Mais pas très esthétique au final. Et si on en ronge plusieurs, nos mains finissent vite par ressembler à des bandages ambulants.
La manucure
Se faire la manucure, ou aller chez l’esthéticienne pour ça, ça fait toujours plaisir. Car prendre du temps pour se chouchouter n’est jamais inutile. En plus de vous relaxer, avoir une jolie manucure et un vernis impeccable est dissuasif.
Les faux ongles
C’est un peu plus radical que la simple manucure, ça coûte un peu plus cher mais l’investissement peut valoir le coup. Vous n’irez pas ronger un faux ongle. Et ces derniers peuvent agir comme des protections : sous le faux, le vrai ongle repousse et a le temps de grandir sans craindre vos coups de dents.
Cette solution peut être couplée avec la prise de levure de bière pour renforcer la repousse et la teneur de vos ongles. Car quand ils ont été rongés pendant longtemps, il y a des séquelles et ils peuvent être un peu plus “mous” qu’avant.
Le vernis amer
On n’a encore rien trouvé de plus efficace que le bon vieux vernis amer, qui laisse un goût persistant en bouche quand vous vous rongez les ongles. Son effet est très dissuasif.
Il faut penser à l’enlever et en remettre une couche tous les trois ou quatre jours, sinon l’amertume s’estompe. Le vernis amer s’achète en magasins spécialisés dans la beauté et dans certaines parapharmacies, pour pas très cher.
Cette solution est un bon moyen mais si vous êtes dans un état d’anxiété très avancé, elle ne pourra pas stopper entièrement le processus.
L’alternative au vernis, c’est l’utilisation d’huiles essentielles pour rendre la zone amère et pas très appétissante si on la porte à la bouche. Le mieux reste de demander à votre manucure ou dans une boutique spécialisée.
Apprendre à se relaxer et essayer d’aller plus loin
Pour vous détendre quand vous connaissez un moment particulièrement stressant, vous pouvez faire des exercices de respiration, en fermant les yeux. Vous pouvez écouter de la musique ou même vous asseoir confortablement en écoutant votre émission préférée à la radio, yeux clos.
Si vous pensez que le mal-être est plus profond et que votre tic nerveux en est une manifestation, faites appel à un psychologue, qui pourra vous aider au fil des séances à comprendre les raisons qui vous poussent à vous ronger les ongles. Attention, il s’agit d’un travail de fond, qui peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Vous pouvez aussi vous tourner vers des médecines parallèles, comme l’hypnose ou la sophrologie. En sophro, on peut vous apprendre une somme de techniques, notamment d’exercices de visualisation, de respiration et de relaxation rapide, pour agir sur le moment, quand vous commencez à avoir la pensée de porter un de vos ongles à la bouche.
Une vidéo pour donner d’autres pistes pour arrêter de vous ronger les ongles
Pour conclure sur l’onychophagie
Quelle que soit la solution que vous testerez pour arrêter de vous ronger les ongles, n’oubliez c’est une manie que vous avez sûrement depuis des années et qu’il faut du temps pour pouvoir la lâcher. Soyez indulgent avec vous-même.
Note : Si c’est un de vos proches qui est atteint, ne lui faites jamais remarquer en public et ne lui faites pas de reproches.